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Attentat de Bruxelles: mais quelle est la vraie version de Bruno Le Roux?

Après avoir profité des attentats pour critiquer le Sénat sur la déchéance de nationalité, le patron des députés PS ne cesse de changer de version.

Une heure à peine après le premier attentat de Bruxelles, Bruno Le Roux a posté ce message sur Twitter:

Attentats terroristes et protection de notre pays, la droite sénatoriale qui bloque la révision constitutionnelle est irresponsable

Un message, non pas pour exprimer son soutien aux victimes, mais pour critiquer le vote du Sénat qui a bloqué une partie de la révision constitutionnelle (sur la déchéance de la nationalité).

Rapidement accusé de récupération, le patron du groupe PS poste un nouveau tweet pour, cette fois-ci, exprimer son soutien aux victimes. Et se défend de tout cynisme dans la presse:

Il affirme qu'il n'avait «pas encore connaissance des attentats qui avaient lieu à Bruxelles»

Mais mardi après-midi, Bruno Le Roux change de version. Juste avant les questions au gouvernement, il dit «regretter» ce tweet, et affirme l'avoir «programmé» la veille et non pas écrit le matin même.

Sauf que cette version est forcément mensongère comme l'a constaté Jules Darmanin, journaliste au Figaro. Avec un tweet via l'appli Twitter pour iPad, on ne peut pas programmer ses messages à l'avance. Au mieux, il a écrit un brouillon la veille, mais qu'il a envoyé lui-même le lendemain.

Mais cette excuse, le député la balaie lui-même ce mercredi sur LCI. Contrairement à ses premières justifications, il admet qu'il savait avant de tweeter qu'il y avait eu au moins une explosion à l'aéroport de Bruxelles.

«Il y avait une explosion et une explosion uniquement à l'aéroport de Zaventem et nous ne savions pas, je ne savais pas qu'il y avait cette suite, je n'avais pas vu d'images encore, j'étais dans une réunion sur l'organisation de la journée, du débat de l'après-midi.»

.@BrunoLeRoux : "lors de ce tweet, je savais juste qu'il y avait eu une explosion, j'étais en réunion"

Et de reconnaître (en oubliant ses deux excuses précédentes):

«Oui je regrette le moment où je l'ai fait (ce tweet, ndlr), bien entendu. J'étais dans le débat de l'après-midi, dans cette recherche d'une solution pour la révision constitutionnelle et j'ai fait ce tweet à un moment où il ne devait y avoir que la compassion face à l'horreur.»