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    Le texte du New York Times sur la France vient d'un commentaire du site

    «La France incarne tout ce que les fanatiques religieux haïssent: la jouissance de la vie ici, sur terre, d’une multitude de manières.»

    Depuis samedi, un texte en anglais sur la France circule beaucoup sur Twitter. On le trouve pour la première fois tweeté par un certain Gareth Whittaker, qui en guise de légende écrit «Joli article dans le NY Times»:

    L'auteur y vante une France qui «sait profiter de la vie de mille manières», dressant un portrait à la fois romantique et cliché d'un pays où «les enfants jouent dans le jardin du Luxembourg» et où on a «le droit de ne croire en aucun Dieu et de ne pas s'inquiéter des calories».

    L'image s'est ensuite baladée, toujours présentée comme venant du quotidien de référence américain.

    Les mots du NY Times... #france https://t.co/0teMcF372p

    Se retrouvant même traduit au fil des tweets:

    La France par @nytimes | Quel beau pays... #liberté #fierté

    Mais comme le relevait un journaliste de France Info et Inter, personne n'arrivait à retrouver l'article sur le NYT. Parce qu'il n'en y a pas: le texte est en fait tiré d'un commentaire sous un article du quotidien, a réussi à retrouver Laurent Gloaguen.

    Le supposé texte du NYT est en fait un commentaire publié sur le site du journal.

    Mélissa Bounoua a traduit le commentaire dans son entièreté pour Slate, et nous reproduisons sa traduction avec son autorisation:

    «La France incarne tout ce que les fanatiques religieux haïssent: la jouissance de la vie ici, sur terre, d'une multitude de manières: une tasse de café qui sent bon, accompagnée d'un croissant, un matin; de belles femmes en robes courtes souriant librement dans la rue; l'odeur du pain chaud; une bouteille de vin partagée avec des amis, quelques gouttes de parfum, des enfants jouant au jardin du Luxembourg, le droit de ne pas croire en Dieu, de ne pas s'inquiéter des calories, de flirter et de fumer, et de faire l'amour hors mariage, de prendre des vacances, de lire n'importe quel livre, d'aller à l'école gratuitement, de jouer, de rire, de débattre, de se moquer des prélats comme des hommes et des femmes politiques, de remettre les angoisses à plus tard: après la mort. Aucun pays ne profite aussi bien de la vie sur terre que la France. Paris, on t'aime. Nous pleurons pour toi. Tu es en deuil ce soir, et nous le sommes avec toi. Nous savons que tu riras à nouveau, et chantera à nouveau, que tu feras l'amour, et que tu guériras, parce qu'aimer la vie fait partie de ce que tu es. Les forces du mal vont reculer. Elles vont perdre. Elle perdent toujours.»