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    Des parents en Floride réclament le retrait de deux livres d'école sur l'Irak et l'Afghanistan

    Un des deux livres «favorise la prière à un dieu non-chrétien», estiment des parents.

    Plusieurs parents d'une école primaire du comté de Duval en Floride ont signé une pétition pour voir disparaître des livres jugés «indécents».

    Selon Associated Press, le journal local The Florida Times-Union a rapporté dimanche 19 juillet que des parents visent deux ouvrages parce que l'un traite de la guerre, et l'autre «favorise la prière à un dieu non-chrétien.»

    Les deux livres visés par les parents sont Nasreen’s Secret School (L'école secrète de Nasreen) et The Librarian of Basra (La bibliothécaire de Basra) écrits par Jeanette Winter.

    Comme le précise The Florida Times-Union, Amazon dit du premier livre, Nasreen's Secret School, qu'il s'agit de l'histoire d'une grand-mère qui «risque tout pour inscrire Nasreen dans une école secrète pour les filles» en Afghanistan, un pays contrôlé par les Talibans.

    The Librarian of Basra est lui basé sur l'histoire vraie de la bibliothécaire irakienne Alia Muhammad Baker qui se bat pour sauver la collection de livres de sa communauté, qui risque d'être détruite par la guerre.

    Une pétition a été présentée à l'école après de vives protestations dans un groupe de parents d'élèves sur Facebook.

    «Nous sommes dans une ville militaire, certains de nos enfants ont des parents qui ont combattu en Irak», explique Becki Couch, une des protestataires au Florida Times-Union. Elle estime que ces livres sont d'avantage destinés à des enfants plus vieux (même s'ils ont été recommandés pour les enfants de 3 à 5 ans).

    «Nous parlons d'enfants en CE2 et ils sont très impressionnables... Je ne crois pas qu'ils ont besoin de connaître les horreurs du monde», déclare une autre mère, Dianne Haines Roberts.

    «Nous sommes sur une pente glissante si nous commençons à décider quels sont livres que nous devons bannir du programme» ou non, a déclaré l'administrateur des écoles du comté de Duval, Nikolai Vitti.

    Il précise d'ailleurs que le comté n'a reçu que des pétitions signées par au total 9 parents d'élèves. Pour une mère, cette pétition témoigne de l'incapacité de certains de s'ouvrir à une différente culture. «C'est une bibliothécaire qui sauve des livres, et seulement cela. Je me demande s'ils ont pris la peine d'ouvrir le livre.»

    Comme le note ironiquement Nikolai Vitti, ce débat est le cœur même des ouvrages qui demandent à être bannis.

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