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    Ce blog montre à quoi ressemblait le monde arabe au 20e siècle

    «Plus on aura de photos et d'histoires qu'on pourra publier, plus on aura d'impact sur l'image que peuvent avoir les gens de notre région.»

    Fatima Mohamed Moussa est une Mauritanienne de 29 ans qui en avait assez de l'image du monde arabe dans les médias. Elle a eu l'idée de créer en 2013 le Tumblr «Zamaaan» qui publie des photos prises dans le monde arabe tout au long du XXe siècle.

    «Le monde arabe, notamment le Moyen-Orient souffre de représentations généralisées», dit-elle à BuzzFeed France. «On n'est pas habitués à voir des images de notre monde de notre point de vue.»

    zamaaanawal.tumblr.com

    Sur le Tumblr, on trouve notamment de nombreuses photos de famille, comme celle-ci prise en Égypte dans les années 1940.

    «Et surtout on ne voit jamais des gens qui nous aiment sur internet. Plus on aura des photos et des histoires qu'on pourra publier, et plus on aura d'impact sur l'image que peuvent avoir les gens de notre région.»

    Une famille au Maroc dans les années 80.

    «Zamaaan signifie le bon vieux temps en arabe», explique Fatima Mohamed Moussa, qui dit avoir «toujours eu le sentiment de ne jamais vivre à la bonne époque, comme si j’appartenais à une époque passée». Basée actuellement à Doha, elle gère le site avec son amie, Noof.

    Pour constituer ce catalogue en ligne, Fatima Mohamed Moussa a pioché dans les archives privées envoyées par des internautes et aussi dans des marchés aux puces. «Mon rêve est de voir ces photos accessibles à tout le monde.»

    Le blog rassemble aussi des photos de la vie de tous les jours, comme celle-ci prise dans les années 20 en Syrie et qui a forcément une résonance particulière aujourd'hui.

    Ou ce cliché pris à Bagdad dans les années 20.

    Le Tumblr a également été décliné sur Instagram où il est suivi par plus de 23.000 internautes. On y trouve par ailleurs des vidéos d'archives.

    «Ces photos mettent en valeur la diversité dans le monde arabe et notre humanité surtout. Cela montre que nous pouvons et devons raconter notre histoire et que nous avons le potentiel pour la documenter visuellement», conclut la créatrice de «Zamaaan».