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    14 choses que le président Hollande a été le premier à faire

    Le président sortant ne sera pas candidat à un second mandat. C'est une première. Mais des premières, il y en a eu bien d'autres tout au long de ce quinquennat.

    1. Annoncer qu'il ne se présentera pas pour un second mandat présidentiel.

    «J'ai décidé de ne pas être candidat à l'élection présidentielle; au renouvellement, donc, de mon mandat.» C'est lors d'une allocution surprise, jeudi 1er décembre en direct de l'Élysée, que François Hollande a déclaré qu'il renonçait à un second mandat présidentiel.

    Une annonce historique puisqu'au cours de la Ve République, tous les présidents (à l'exception de George Pompidou, mort pendant son mandat) se sont représentés, avec plus ou moins de succès.

    2. Prendre le train plutôt que l'avion pour aller en vacances.

    Pour ses premières vacances en août 2012 au Fort de Brégançon en tant que président de la République, François Hollande avait voyagé en train, là où ses prédécesseurs plébiscitaient l'avion. Une illustration, selon lui, de sa «présidence normale».

    3. Ouvrir le mariage aux couples de même sexe.

    Le 23 avril 2013, l'Assemblée nationale a adopté le projet de loi, porté par Christiane Taubira, ouvrant le mariage aux couples de même sexe. La France devient ainsi le 9e pays européen à l'autoriser, et le 14e dans le monde.

    4. Participer aux commémorations du 19 mars 1962, date du cessez-le-feu de la guerre d'Algérie.

    Le 19 mars 2016, François Hollande s'est rendu devant le mémorial national de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie pour célébrer le 19 mars 1962. Cette date est celle du cessez-le-feu pendant la guerre d'Algérie, votée au lendemain des accords d'Évian, qui mettaient officiellement fin à la guerre d'Algérie.

    C'est la première fois qu'un président français participait aux célébrations. Il faut savoir que cette date est contestée par de nombreuses associations de pieds-noirs et harkis, qui est selon eux le début du «massacre» et de «l'abandon» de la France.

    5. Ne pas avoir de Première dame.

    La Première dame n'existe pas, elle n'a pas de statut officiel ni dans la Constitution, ni dans aucune loi, ni même dans le rang protocolaire. Mais les prédécesseurs de François Hollande nous avaient tous habitués à voyager avec leurs épouses. Nicolas Sarkozy, qui avait divorcé au début de son mandat, s'était ensuite rapidement marié avec Carla Bruni, qui apparaissait ensuite régulièrement à ses côtés lors de voyages officiels.

    Mais pour la première fois dans un quinquennat, on a vu un président se rendre systématiquement en voyage officiel sans épouse (il n'a jamais été marié, ni avec Valérie Trierweiler, ni avec Julie Gayet), après sa séparation avec Valérie Trierweiler, qui l'avait accompagné une poignée de fois, par exemple au Brésil en décembre 2013.

    6. Être le premier président à saisir le Conseil constitutionnel pour une loi autre qu’européenne ou internationale.

    En juin 2015, François Hollande a saisi le Conseil constitutionnel pour qu'il se prononce sur la loi relative au renseignement après son adoption à l'Assemblée nationale et au Sénat. «J'ai estimé que, s'agissant d'une loi aussi importante pour notre République, il est de ma responsabilité de saisir le Conseil constitutionnel», expliquait Hollande dans sa saisine.

    Comme l'explique Le Monde, «c’est la première fois qu’un président de la République fait usage du deuxième alinéa de l’article 61 de la Constitution qui lui permet de déférer une loi au Conseil avant sa promulgation.»

    7. Voir son ex-compagne sortir un livre à charge quelques mois après la séparation.

    Après sa rupture très médiatisée avec François Hollande en janvier 2014, suite aux révélations de Closer qui faisait état d'une relation entre François Hollande et Julie Gayet, Valérie Trierweiler a publié en septembre de la même année son ouvrage, Merci pour ce moment.

    Dans cet ouvrage écrit dans la plus grande confidentialité, l'ex-Première dame règle ses comptes avec François Hollande. Elle révèle notamment que le président n'aime pas les pauvres, et les qualifie de «sans-dents». Une première dans l'histoire de la Ve République.

    8. Envoyer un tweet à Rihanna.

    Chère @Rihanna, merci pour votre engagement. Vous allez recevoir ma réponse détaillée. En effet, l’éducation est la première priorité.

    En septembre dernier, la star a interpellé François Hollande sur Twitter en lui demandant s'il avait reçu sa lettre concernant le fonds mondial Education Cannot Wait qui définit l'éducation des enfants comme une priorité humanitaire.

    Ce à quoi le président de la République a répondu qu'il allait lui envoyer «une réponse détaillée». Quelques jours après, Le Parisien a rendu public la lettre de François Hollande à Rihanna.

    9. Se confier pendant des heures à plusieurs journalistes et voir fleurir des livres d'entretiens dans les librairies.

    En 2016, plusieurs livres «confidences» sont sortis. François Hollande aime s'entretenir avec les journalistes longuement et très régulièrement. Mais un livre en particulier, celui des journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme, Un président ne devrait pas dire ça, s'est retourné contre lui. Plusieurs de ses confidences sur Manuel Valls et Claude Bartholone, notamment, n'ont pas plu aux principaux intéressés, et ont crée un climat tendu au plus haut sommet de l'État.

    10. Atteindre de tels niveaux d'impopularité.

    Tout au long du quinquennat de François Hollande, plusieurs sondages ont fait état de la baisse de popularité de François Hollande. L'un des derniers sondages en date a été publié par l'IFOP pour Le JDD.

    On y apprend que François Hollande ne recueille que 15% de satisfaction. Il bat ainsi le record de François Mitterand qui avait atteint le chiffre de 22% de satisfaction en 1991.

    11. Être le premier président socialiste à se rendre sur la tombe du général De Gaulle.

    En juin 2016, le président Hollande s'est rendu à Colombey-les-Deux-Églises pour se recueillir sur la tombe du général De Gaulle. Une première, car jamais aucun Premier ministre et président socialiste ne s'était rendu sur la tombe du général.

    12. Être le premier chef d'État français à visiter Cuba depuis la révolution.

    En se rendant à Cuba en mai 2015, François Hollande a effectué une visite historique car il est devenu le premier président français à fouler le sol cubain depuis l'indépendance de l'île. Il est aussi devenu, par la même occasion, le premier chef d'État occidental à s'y rendre depuis le dégel des relations entre les États-Unis et Cuba en 2014.

    «J’arrive ici, à Cuba, avec beaucoup d’émotion car c’est la première fois qu’un président de la République vient à Cuba. C’est aussi un symbole d’être le premier chef d’État occidental à participer à l’ouverture de Cuba et accompagner Cuba dans cette mutation», a déclaré François Hollande à sa descente d'avion.

    13. Débarquer sur Snapchat en tant que président.

    En janvier 2016, François Hollande s'est lancé sur Snapchat, l'application en vogue chez les ados. Il est ainsi devenu le premier chef d'État français à le faire.

    14. Reconnaître le rôle de l'État dans la persécution des Tsiganes.

    En se rendant en octobre 2016 sur le site de l'ancien camp d'internement de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire), François Hollande a rendu hommage aux Tsiganes internés par le régime de Vichy. «La République reconnaît la souffrance des nomades qui ont été internés», a déclaré le chef de l'État.