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    Certains détails de l'histoire du pingouin qui retourne voir son sauveur sont faux

    Selon le biologiste qui a filmé le reportage original, de nombreuses erreurs ont été relayées par les médias ces derniers jours.

    Vous avez probablement entendu parler de l'histoire du pingouin Dindim, elle a été racontée de nombreuses fois dans les médias.

    BuzzFeed News en avait parlé en février, mais l'histoire a refait les gros titres la semaine dernière.

    C'est une histoire assez simple.

    João Pereira De Souza, un maçon retraité, a trouvé Dindim couvert de pétrole près de chez lui, sur une plage de Rio de Janeiro. Il l'a ramassé, nettoyé, puis remis à la mer. Mais, une fois libéré, l'animal est revenu à la nage dans sa cour. Maintenant, Dindim prend la mer pendant plusieurs mois et revient toujours rendre visite à son ami.

    Mais João Paulo Krajewski, le biologiste qui a filmé le reportage original, a pointé sur Facebook les nombreuses erreurs relayées par les médias sur cette histoire ces derniers jours.

    Facebook: joaopaulo.krajewski

    Il affirme, contrairement à beaucoup d'articles, que Dindim ne nage pas 8000km par an.

    Il écrit: «Nous n'avons jamais dit ça dans notre histoire, c'est vraiment gênant. Nous ne savons pas où va le pingouin quand il prend la mer, mais il est très peu probable qu'il parte en Patagonie ou sur la côte chilienne, après avoir quitté Ilha Grande.»

    João Paulo Krajewski pense que le pingouin «reste sur Ilha Grande quand les autres pingouins magellaniques se reproduisent en Patagonie et sur d'autres îles plus au sud. Il est très peu probable que Dindim se reproduise ailleurs, comme l'indiquent certains articles.»

    Il poursuit: «De plus, d'après les photos prises lorsque le pingouin a été sauvé et d'après un examen de biologistes locaux, Dindim aurait tout juste atteint la maturité sexuelle. Elle est estimée à environ six ans.»

    Il affirme que les autorités brésiliennes n'ont rien à voir avec cette histoire.

    João Paulo Krajewski dit qu'il n'a jamais tenu les propos ci-dessus à l'Independent. Il écrit: «Le pingouin est complètement libre. Il dort dans la cour de João Pereira De Souza qui est reliée à la plage et partiellement clôturée – João Pereira De Souza étant préoccupé par les chiens errants qui attaquent le pingouin. En fait, l'animal a pris la mer il y a quelques semaines.»

    Il précise que João Pereira De Souza est un maçon à la retraite, et pas un pêcheur, comme l'ont rapporté certains médias.

    Il ajoute: «Je n'ai jamais fait allusion à la religion, aux miracles ou à des choses de ce genre.»

    Il ajoute: «Beaucoup de pingouins sont malades sur les côtes du Brésil, en trouver et en soigner un est un coup de chance. Ce qui a provoqué cette histoire, c'est la terrible habitude de l'être humain de polluer l'environnement, ce qui a pour conséquence que de nombreux animaux sont couverts de pétrole ou avalent des détritus.»

    Le cœur de l'histoire est, malgré tout, vrai. Il écrit que «les pingouins peuvent vivre plus de 25 ans et s'accouplent avec le même partenaire tous les ans dans le même nid. Cette fidélité à un partenaire et à un lieu a certainement facilité le développement d'une relation entre Dindim et João Pereira De Souza.»

    Il ajoute: «Je suis heureux de voir que l'histoire que j'ai racontée ait fait le tour du monde, mais je suis aussi préoccupé par la quantité d'idées fausses qui ont été répandues et par certains articles qui ont déformé mes propos et mis les mauvais crédits aux images. Ce que je retiens de positif malgré tout, c'est la créativité de certaines personnes qui ont écrit sur l'histoire de Dindim. Et, bien sûr, les commentaires positifs sur la bonté de João Pereira De Souza.»

    Il souligne également que l'émission était produite par Rede Globo de Televisão et non Global: «Toutes les images de l'histoire que j'ai présentée ont été tournées par moi et doivent aussi être créditées à TV Globo.» Vous pouvez regarder l'histoire originale ici.

    BuzzFeed News a contacté João Paulo Krajewski pour obtenir sa réaction.