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    Voici pourquoi la primaire de la droite va nous manquer (ou pas)

    Premier tour dimanche. Du coup c'est un peu le début de la fin de la primaire de droite. On vous résume deux mois d'affrontements, punchlines et rations de frites à gogo.

    La campagne de la primaire de la droite et du centre (mais de la droite tout court en vrai parce qu'il n'y a personne du centre) a débuté le 21 septembre et s'achève vendredi 18 novembre à minuit.

    Tous les Français peuvent voter, il suffit d'être inscrit-e sur la liste électorale au 31 décembre 2015. Plus de 10.000 bureaux de vote seront ouverts, et pour voter il suffit de posséder sa carte d'identité et 2 euros.

    Le vote a lieu le dimanche 20 novembre pour le premier tour et le dimanche 27 novembre pour le second tour.

    Au total, sept candidats s'affrontent. Dont un ex-président et ses cinq ex-ministres et le président du Parti chrétien-démocrate.

    Une primaire où les femmes sont très visibles.

    Qui sont-ils?

    Nicolas Sarkozy: Ex-chef de l’État, en attente d’un éventuel procès (ou d’une immunité s’il est élu en 2017) dans l’affaire Bygmalion, il a pris des positions très à droite tout au long de cette campagne.

    Alain Juppé: Candidat le plus âgé, il la joue profil bas pour ne pas prendre de risque.

    Bruno Le Maire: Le djeun’s de la compétition, ex-ministre de l’Agriculture.

    Nathalie Kosciusko-Morizet: Seule femme parmi les sept candidats, l’ancienne ministre de l’Écologie de Sarkozy souhaite une grande alliance avec le centre.

    Jean-Frédéric Poisson: L’inconnu des 7, ovni de la primaire, a succédé à Christine Boutin comme président du Parti chrétien-démocrate, pro-Manif pour tous.

    Jean-François Copé: Il fait son retour après une diète médiatique imposée par l’affaire Bygmalion.

    François Fillon: Ex-Premier ministre, un peu trop sage et pas franchement rock’n roll.

    Très vite, les sondages ont donné Alain Juppé en tête.

    Alors forcément il a la «super pêche».

    Pendant cette campagne, on a appris un tas de choses incroyables. Par exemple, Jean-François Copé n'a jamais acheté de pain au chocolat de sa vie.

    Et Nicolas Sarkozy a un avis très tranché sur les frites.

    Et sinon on a vu François Fillon avec un bandana...

    ... ce qui a donné lieu à des détournements très drôles avec le hashtag #ClaqueTonFillon.

    Et puis, l'heure du premier débat est venue. Officiellement, ils étaient tous contents de débattre. #peace #love

    Mais en vrai ça donnait plutôt ça:

    Ce premier débat a eu lieu le 13 octobre. Et c'était plutôt chiant. Voici ce qu'on en a retenu:

    - Bruno Le Maire ne portait pas de cravate et il aimait faire des blagues;

    - Beaucoup se sont demandés qui était Jean-Frédéric Poisson;

    - Nicolas Sarkozy a dit qu'il ne serait pas «la Martine Aubry de droite»;

    - Les candidats se sont beaucoup tutoyés, pour rappeler qu’ils ne se respectaient absolument pas les uns les autres;

    - La tension était particulièrement palpable entre Sarkozy et Copé.

    Heureusement que Nicolas Sarkozy était là.

    Le deuxième débat qui a eu lieu le 3 novembre était un peu plus rythmé.

    Aux manettes, il y avait trois femmes journalistes, ce qui est assez rare pour être souligné.

    Voici ce qui s'est passé:

    - Bruno Le Maire portait une cravate;

    - Il y a eu du clash (NKM était très en forme) et des lapsus;

    - François FIllon a expliqué qu’il était fan des gens qui font la queue;

    - Ils ont beaucoup parlé de François Bayrou.

    Pendant cette campagne, Jean-Frédéric Poisson a fait polémique en faisant allusion aux «lobbies sionistes» dans une interview dans Nice-Matin publiée le 19 octobre.

    Il jugeait que «la proximité de Madame Clinton avec les super financiers de Wall Street et sa soumission aux lobbies sionistes [étaient] dangereuses pour l'Europe et la France». La Haute autorité de la primaire de la droite lui a lancé un ultimatum en vue d'une procédure d'exclusion.

    Il a finalement demandé «pardon» en disant que «les propos que j'ai prononcés ont provoqué de l'inquiétude et de la peur chez beaucoup de personnes membres de la communauté juive en France».

    Dans l'entre-deux tours, qui va rallier qui? Pour l'instant on ne sait pas, mais on sait que François Bayrou a pris position pour Alain Juppé.

    Ce que n'a pas apprécié Nicolas Sarkozy.

    Et puis il y a eu des ralliements qu'on n'attendait pas forcément. Comme Alain Delon qui soutient Alain Juppé (il s'était pourtant affiché avec Nicolas Sarkozy dans le passé et avait dit être ami avec Jean-Marie Le Pen). Valérie Pécresse a aussi appelé à voter Juppé.

    Et visiblement François Fillon a super bien pris la chose...

    "Valérie traîtresse", le (vilain) surnom de @VPecresse donné par l'équipe de #Fillon https://t.co/0F0jiSBBq5… https://t.co/pTWYPYflhy

    Le tout s'est conclu sur un débat pas passionnant où Nicolas Sarkozy s'est indigné qu'on l'interroge sur les dernières révélations sur un financement présumé illégal de sa campagne de 2007.

    Rendez-vous dimanche 20 novembre pour connaître les candidats qui passent au second tour, et le dimanche 27 pour savoir qui est le grand gagnant de cette primaire.