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    Dupont-Aignan sur sa comparaison polémique sur le France femme battue: «Au moins ça a fait réagir»

    Le candidat à la présidentielle est revenu pour BuzzFeed News sur ses propos polémiques prononcés sur France Inter, où il a usé d'une métaphore sur les violences conjugales pour parler de la France en Europe.

    Invité mardi à répondre aux questions de BuzzFeed News en Facebook live, Nicolas Dupont-Aignan a réagi à la polémique qu'il a suscitée le matin même lors de son passage chez France Inter.

    Au micro de Patrick Cohen, le candidat à l'élection présidentielle a évoqué la situation de la France dans l'Union européenne en usant d'une métaphore qui a aussitôt provoqué de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux. Le candidat a comparé la France «à une femme violentée dans sa maison» par Bruxelles. «Soit elle s'en va et elle laisse le mari violent dans la maison, il garde donc la maison, ce qui est un scandale absolu. Soit elle éjecte le mari et reste dans la maison», a-t-il ajouté. Interrogé par BuzzFeed News, il a répondu:

    «J'ai employé cette expression violente à dessein, mais au moins ça a fait réagir parce que cette violence sociale qu'on nous prépare est immonde. Je veux que les Français réagissent, ça n'est en aucun cas un mépris pour les femmes victimes de violence.»

    Puis le candidat de Debout la France a évoqué la politique menée à Yerres (Essonne), ville dont il est le maire depuis 1995:

    «Je suis le maire qui a été le premier en France à ouvrir et à mettre à disposition des logements pour les femmes victimes de violence et leurs enfants. J'ai une action exemplaire, et d'ailleurs discrète que je n'ai jamais mise en valeur, avec l'association Léa. Donc je sais le drame que ça représente.

    S'il ne regrette pas ses propos, il admet toutefois «face à l'arrogance de certains journalistes» une «expression peut-être excessive, en tout cas qui est parlante vu ce qui est fait aux chômeurs en France».

    J'ai eu quatre suicides dans ma ville de chômeurs de longue durée. Donc j'estime que oui, la France est violentée. Je fais beaucoup de métaphores car le pays n'en peut plus de l'eau tiède, de ces hommes politiques qui ne disent rien et qui dissimulent tout.»

    «On ne peut plus parler en France sans que tout de suite, ce soit raccourci», déplore enfin le candidat.