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    L'oncle de Juliette a écrit une lettre émouvante à Najat Vallaud Belkacem après son suicide

    L'adolescente se serait donné la mort à cause de photos intimes diffusées sur internet, selon les premiers éléments de l'enquête.

    Juliette Lebas, 15 ans, s'est donné la mort en se jetant sous un train à Lisieux (Calvados) le 3 mars 2016. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'adolescente aurait été victime de harcèlement en ligne.

    Son ex-petit ami a dit aux enquêteurs être l'auteur de photos intimes diffusées sur Facebook, rapporte Le Point.

    «On était tellement fière d'elle, c'était une élève charmante, elle était gaie. Et à cause d'un sale gamin qui a un mauvais fond, ma fille s'est suicidée et je ne la reverrai jamais», a confié sa mère, Véronique Lebas, à France Bleu.

    Alexandre Ray, l'oncle et le parrain de Juliette, a publié dimanche 6 mars une lettre poignante sur Facebook à l'adresse de la ministre de l'Éducation, Najat Vallaud-Belkacem.

    facebook.com

    Il rend hommage à sa filleule dans ce texte partagé plus de 20.000 fois sur Facebook en quelques jours:

    «Juliette était une superbe jeune fille de 15 ans, le cœur sur la main, souriante, pleine de vie, très bonne élève, nageuse talentueuse, appréciée de tous, rayonnante…

    (...) Que sa mort ne reste pas impunie, qu'elle serve d'exemple des ravages que peuvent faire les réseaux sociaux et le harcèlement moral sur nos enfants. Mon souhait le plus cher est que sa mort ne soit pas vaine et que son histoire soit relayée et puisse sauver des vies.»

    De nombreuses personnes lui ont offert leurs condoléances.

    Dans cette lettre ouverte, Alexandre Ray interpelle également la ministre de l'Éducation Najat Vallaud-Belkacem:

    «Je connais votre engagement et le combat que vous menez contre toutes formes de harcèlement à l'école ainsi que les convictions qui sont les vôtres en matière de protection de notre jeunesse.

    Je vous demande de vous saisir de cette affaire, je vous SUPPLIE de vous saisir de cette affaire!»

    «Il n'y a rien de plus injuste, de plus terrible, que la perte d'un enfant», lui a répondu la ministre dans Paris Normandie.

    «Une enquête est en cours. Donc, je ne peux, pour le moment, m'exprimer directement sur le décès de cette jeune fille.

    En revanche, ce drame me pousse à nouveau à marteler que la lutte contre le harcèlement, le cyberharcèlement est une priorité de chaque instant et est l'affaire de tous. Les pratiques de "sexting" et de "revenge porn", où des jeunes filles sont attaquées via des images ou vidéos intimes diffusées sur les réseaux sociaux, se multiplient et causent des véritables drames.

    C'est d'une violence inouïe.»