Quelques milliers de personnes ont bravé l'interdiction de manifester dimanche et se sont rassemblées à partir de midi sur la place de la République à Paris pour réagir à l'organisation de la COP21. Au fil de la journée, l'ambiance a été plus tendue et un groupe de manifestants masqués a commencé à viser la police avec des projectiles.
Une journaliste du Figaro présente sur place poursuit:
«En plus des bouteilles de bières et des chaussures, ils ont pillé le mémorial aux victimes des attentats du 13 novembre au pied de la statue pour jeter les bougies aux policiers. Certains se sont même saisi des bouquets et les ont brandi face à la police».
Selon plusieurs journalistes, des personnes ont même essayé de protéger les fleurs, les bougies et les lettres déposées en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre, en formant une chaîne autour de la statue de la République. Finalement, plus de 300 personnes ont été placées en garde à vue. Et de nombreux internautes ou politiques ont dénoncé l'attitude de ces activistes.
Très rapidement, la préfecture de police de Paris a diffusé une photo puis une vidéo montrant ce petit groupe de manifestants viser les forces de l'ordre:
Malgré cette communication assez exceptionnelle de la préfecture, beaucoup accusent les policiers d'avoir également «saccagé» le mémorial et de s'être rendus coupables de violences.
Des photos également prises par des journalistes montrent que les forces de l'ordre ont eux aussi marché sur les bougies, les fleurs et les mots, au pied de la statue de la République.
Enfin, une vidéo montre un manifestant demander aux CRS de «faire attention au lieu de recueillement», alors qu'ils marchaient dessus.
Contactée par BuzzFeed France, la préfecture de police de Paris confirme que les vidéos circulant sur internet ont bien été prises lors de cette manifestation, mais ne souhaite pas les commenter.
Une autre source au sein de la préfecture défend toutefois le travail des CRS:
«J'ai bien vu toutes ces vidéos à charge contre les policiers. Il faut savoir que le contexte était très violent et que certains manifestants étaient en train de viser les CRS avec de nombreux projectiles. Les collègues ont eu l'ordre de faire une ligne et certains ont dû grimper sur le mémorial».
«Malheureusement, ils ont marché sur des bougies et des fleurs, mais ils avaient autre chose à faire que de faire attention au mémorial», poursuit-elle.
«[Dans ce genre de situations] Il y a de la tension, de l'adrénaline et des ordres à respecter. Ce sont les techniques de maintien de l'ordre pour répondre aux attaques de certains manifestants».
Ce lundi soir, neuf personnes ont vu leur garde à vue prolongée.