On dort moins bien les nuits de pleine lune.
Plusieurs études ont avancé cela, dont celle de la revue Sleep Medicine qui expliquait en novembre 2014 que l'on avait plus de difficultés à dormir et que le sommeil était moins profond et réparateur qu'à l'accoutumée.
Comme l'a rapporté Sciences et Avenir, les chercheurs ont évoqué «différentes hypothèses comme les modifications du champ électromagnétique et de l'attraction gravitationnelle les nuits de pleine Lune sans donner plus de détails» pour expliquer l'influence de la pleine lune sur le sommeil.
Longtemps, les gens croyaient qu'elle avait des effets sur la santé mentale.
Parmi les légendes urbaines les plus tenaces au sujet de la pleine lune, le fait qu'elle affecterait la santé mentale. Mais une étude québécoise parue en 2012 a remis cette hypothèse en question. Dirigée par Geneviève Belleville, chercheuse en psychologie à l'Université Laval, elle montre que les visites d'urgence ne sont pas plus fréquentes les soirs de pleine lune.
«En excluant les patients qui avaient des problèmes cardiaques, donc, cela lui fournissait un indicateur de maladie mentale, qui l'a amenée à sélectionner un échantillon de 771 personnes. Et en comparant les dates d'entrée aux urgences avec le cycle lunaire, Mme Belleville a pu établir que les visites aux urgences ne sont pas plus fréquentes à la pleine lune - ou lors des trois jours la précédant ou la suivant - que lors des autres phases lunaires.», rapportait La Presse.
Ou qu'il y avait davantage de naissances.
Cette croyance populaire a pourtant été régulièrement démontée par des études scientifiques. Comme l'explique Le Figaro Santé, de nombreux scientifiques se sont penchés sur la question, notamment aux États-Unis.
Des chercheurs d'Asheville en Caroline du Nord ont étudié en 2005 plus de 500.000 dossiers de naissances qui ont eu lieu entre 1997 et 2001, soit 62 cycles lunaires. Aucun lien entre l'astre et ces naissances n'a été établi. «Prenant en compte les 8 phases du cycle lunaire et la fin du travail des parturientes, les auteurs ne trouvent aucune corrélation», écrit Le Figaro. Une autre étude menée par des chercheurs indiens et datée de 2012 a fait le même constat.
Les champignons pousseraient plus vite lors de la pleine lune.
Marcel Vinouze, membre de la Société mycologique de Rennes, disait dans Ouest France en 2013 que la lune avait un véritable impact sur la poussée des champignons.
Ouest France ajoutait ensuite que le «cycle de la lune possède un réel impact sur les poussées de champignons. Une nouvelle lune est synonyme de nuit noire, et pendant la nuit, cette exposition faible à la lumière favorise l'apparition de champignons, qui, contrairement aux plantes, ne font pas de photosynthèse.»
Les comportements violents seraient plus fréquents.
C'est en tout cas la conclusion d'une étude australienne publiée en 2009. Des chercheurs se sont penchés sur le cas de 91 patients très violents dans un hôpital de Newcastle. Comme l'a rapporté Slate à l'époque, «parmi ces 91 cas observés au cours d'une année, 21 (soit 23%) ont eu lieu un soir de pleine lune. En revanche, les cas où la sécurité a été appelée pour des problèmes moins graves ne présentent pas la même corrélation avec le cycle de la lune.»
Les auteurs de l'étude avancent qu'il s'agissait peut-être de la surconsommation de drogue ou d'alcool le soir de pleine lune qui entraînerait l'augmentation des violences.
En Angleterre, la police du Sussex avait fait le même constat. En 2007, la Dépêche du Midi rapportait qu'elle avait décidé de renforcer ces équipes les nuits de pleine lune. «J'ai comparé les (cycles) de pleine Lune et la courbe du niveau de crimes violents l'année dernière et il y a une tendance», affirmait l'inspecteur Andy Parr.
Des patients supportent moins bien les piqûres et saigneraient plus pendant la pleine lune.
Comme le rapporte le docteur Henry Puget, interrogé par Metronews en 2009: «Un phénomène de vasodilatation des vaisseaux sanguins apparaît dans tout le corps quand la lune est pleine, ce qui est bénéfique aux personnes qui ont des varices. Mais certains chirurgiens refusent d'opérer les jours de pleine lune, car ils craignent les hémorragies.»
(Et non, les loups-garous n'existent pas)
