Aller directement au contenu

    Uber suspend son service controversé UberPOP en France

    L'entreprise attend désormais la décision du Conseil constitutionnel sur la loi Thévenoud en septembre.

    Face à la polémique, Uber abdique: l'entreprise suspend en France son service UberPOP, qui permet de faire appel à des chauffeurs non-professionnels, annonce son directeur général au Monde ce vendredi.

    Un retrait que le patron d'Uber France justifie par un «esprit d'apaisement»:

    «Nous avons décidé de suspendre UberPop en France, dès 20 heures ce vendredi soir (le 3 juillet, ndlr). En premier lieu pour préserver la sécurité des chauffeurs Uber, ce qui a toujours été notre priorité. Ils ont été victimes d'actes de violence ces derniers jours.

    La seconde raison est que nous souhaitons nous situer dans un esprit d'apaisement, de dialogue avec les pouvoirs publics et montrer que l'on prend nos responsabilités. Sur le fond, nous nous en remettons à la décision du Conseil constitutionnel attendue en septembre sur l'article de la loi Thévenoud concernant UberPop.»

    Contesté par les taxis qui ont exprimé leur colère, pour certains de manière violente, ces dernières semaines en France, UberPOP était aussi dans le viseur du gouvernement... Et de la justice.

    En attendant l'avis du Conseil constitutionnel, le service est en effet au coeur de plusieurs procédures judiciaires.

    * Certaines favorables à Uber, comme la relaxe d'un chauffeur UberPOP à Paris.

    * D'autres défavorables, comme la condamnation récemment de deux autres chauffeurs UberPOP à Paris et Toulouse, ainsi que 202 procédures simplifiées à Paris qui ont abouti à des amendes pour des conducteurs UberPOP pour exercice illégal de la profession de taxi.

    * D'autres sont toujours en cours. Elles visent notamment des taxis, mais aussi Thibault Simphal, le patron France d'Uber et Pierre-Dimitri Gore-Coty, le directeur Europe de l'Ouest de l'entreprise. Ces deux dirigeants d'Uber seront jugés en septembre en correctionnelle, notamment pour pratique commerciale trompeuse et complicité d'exercice illégal de la profession de taxi.

    Suivez-nous sur Facebook et Twitter.