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    Le scénario de l'attaque d'une usine en Isère

    Un homme est entré dans une usine à Saint-Quentin-Fallavier, à l'Ouest de Lyon et y a fait sauter des bonbonnes de gaz. Un corps décapité a été retrouvé près des lieux.

    Ce que l'on sait:

    • Une usine de gaz industriel à Saint-Quentin-Fallavier (Isère) a été attaquée par un ou plusieurs hommes ce vendredi matin. Une explosion dans l'usine a fait plusieurs blessés. Un corps décapité a été retrouvé à proximité.
    • «L'attaque est d'une nature terroriste», a dit François Hollande lors d'une déclaration à Bruxelles.
    • Bernard Cazeneuve a donné le nom du suspect comme étant «Yassin Sahli» (il n'a pas précisé l'orthographe). Il était sous surveillance de 2006 à 2008, et n'a pas de casier judiciaire. Lui ainsi que deux autres personnes ont été arrêtés.
    • La personne morte dans l'attaque est un chef d'une entreprise de transports, ce qui en fait le supérieur hiérarchique de Yassin Sahli, qui y travaillait également.
    • L'attaque n'a pas été revendiquée.

    Voici où se situe l'attaque, à une quarantaine de kilomètres au sud-est de Lyon.

    Mises à jour

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    Le procureur de Paris François Molins a donné ce vendredi soir une conférence de presse. L'occasion pour lui de donner des précisions sur les faits obtenues grâce à deux caméras de surveillance selon lui:

    • «À 9h28 un véhicule utilitaire a pénétré dans l'usine sans attirer l'attention. Cette camionnette avait l'habitude d'entrer dans l'usine pour y faire des livraisons. (...) L'individu était connu des employés.»

    • «À 9h36 une explosion a retenti.» Peu avant, on voit sur des images la voiture accélérer et se précipiter vers un hangar couvert. A 9h37, les secours sont alertés. Les pompiers arriveront 4 minutes plus tard.

    • «À 10h00 les pompiers ont découvert le suspect qui essayaient d'ouvrir des bouteilles d'acétones dans le deuxième hangar», puis l'appréhendent.

    • Selon le procureur, le suspect a refusé de donner son identité mais a pu être identifié par les salariés d'Air Products.

    Il a également donné des précisions sur le profil de la victime et du suspect.

    • «La tête de la victime a été découverte accrochée à une grille entourée de deux drapeaux» sur lesquels était écrite la chahada, la profession de foi de l'islam.

    • Le procureur indique «qu'à ce stade aucun élément ne permet d'affirmer que le mis en cause» avait un complice. «Quatre personnes ont été placées en garde à vue aujourd'hui»: le suspect, son épouse, sa soeur et un autre individu, qui se trouvait à proximité des lieux.

    • La victime était un chef d'une entreprise de transports «dans laquelle Yassin S. était salarié depuis mars 2015».

    • Yassin S, «père de famille, marié, père de 3 enfants, aucune mention au casier judiciaire», «a fait l'objet d'une fiche "S"» entre 2006 et 2008 et «a attiré ponctuellement l'attention des forces de l'ordre pour ses liens avec la mouvance salafiste lyonnaise entre 2011 et 2014»

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    Dans un communiqué diffusé ce vendredi soir, la Maison Blanche condamne les attaques en France, au Koweït et en Tunisie.

    «Les États-Unis condamnent fermement les attaques terroristes en France, au Koweït et au Royaume-Uni aujourd'hui. Nos pensées et nos prières vont aux victimes de ces attaques odieuses et à leurs proches, ainsi qu'aux peuples de ces trois pays.»

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    Pour ceux qui se demandent comment les pompiers ont pu arriver aussi vite sur place, cette précision d'un journaliste de FranceTV info.

    Précision pour les trolls complotistes: les pompiers sont arrivés rapidement sur place parce qu'en manoeuvre non loin de là #Isère

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    Une perquisition est en cours ce vendredi en fin d'après-midi dans les locaux d'une entreprise de transports à Chassieu dans le Rhône, selon des journalistes de l'AFP.

    Il s'agit de l'entreprise ou travaillent Yassin Salhi, le principal suspect ainsi que la victime de l'attaque, qui était le chef de l'entreprise. Il s'agit «d'établir l'environnement de la victime et du suspect», selon une source proche du dossier citée par l'agence.

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    Tout et son contraire dans les analyses de l'attaque de ce vendredi.

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    Le ministère de l'Écologie annonce des mesures de protection renforcées pour les sites industriels classés Seveso.

    «Ségolène Royal, ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, a mobilisé dès ce matin ses services pour mettre en état de vigilance maximale les exploitants des sites Seveso», indique un communiqué publié sur le site du ministère.

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    François Hollande annonce la mise en place du plan Vigipirate alerte maximum «en Rhône-Alpes pendant trois jours» après le conseil de défense à l'Élysée».

    François Hollande a également évoqué les 27 morts dans un attentat à Sousse ce vendredi. «Tirer les conclusions, c'est continuer à agir contre le terrorisme en France et partout dans le monde», dit François Hollande.

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    L'épouse de Yassin Salhi a été interpellée près de Lyon, selon une source judiciaire citée par l'AFP. Il s'agit de la troisième arrestation après l'attaque.

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    La victime de l'attaque était le chef d'une entreprise de transports du Rhône, selon une source proche du dossier citée par l'AFP, confirmant une information du Dauphiné Libéré. Le suspect Yassin Salhi était son subordonné.

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    En déplacement à Bogota en Colombie, le Premier ministre Manuel Valls a adressé ses pensées aux victimes en Isère et en Tunisie.

    Le menace et l'horreur aveugles des terroristes n'épargnent aucune nation. Mes pensées à la victime en #Isère et aux victimes en Tunisie. MV

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    Comme le remarque Slate, c'est la première fois depuis 1996 que deux attentats meurtriers frappent la France la même année:

    «Cette année-là, en mai, l'ancien vice-Premier ministre du shah d'Iran, Reza Mazlouman, avait été assassiné à Créteil dans le cadre de ce qu'on avait décrit comme l'exportation d'un "terrorisme d'Etat" sur le territoire français.

    En décembre, l'explosion d'une bombe à la station de RER Port-Royal avait fait 4 morts et des dizaines de blessés, attentat qui n'a jamais été officiellement revendiqué».

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    Yassin Salhi, le suspect arrêté après l'attaque, fait l'objet d'une fiche «S» de 2006 à 2008, a annoncé Bernard Cazeneuve. Que cela signifie-t-il?

    Les fiches «S» (pour sûreté de l'Etat) sont l'une des 21 sous-catégories du fichier des personnes recherchées créé en 1969, explique Libération. Ce dernier «comporterait actuellement 400.000 noms, allant du grand banditisme aux évadés de prison», explique le quotidien.

    Environ 5000 islamistes radicaux en France faisaient l'objet d'une fiche «S» en 2013, selon L'Express, et probablement davantage encore aujourd'hui.

    Comme Yassin Salhi, certaines personnes qui font l'objet d'une fiche «S» à un moment donné peuvent, au bout d'un certain laps de temps, être retiré de ce fichier, faute de risques apparents. Dans le cas qui nous intéresse ce vendredi, le suspect n'avait ainsi pas de casier judiciaire, selon l'Intérieur.

    Les propositions comme celle ci-dessous sont donc pour le moins irréalistes, autant à cause du nombre de personnes concernées que par l'absence de motif d'emprisonnement dans la grande majorité des cas.

    #terroriste il faut enfermer préventivement TOUTES les personnes fichées S (présentes ou passées). Il est temps de taper dans le tas.

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    Alors que l'enquête cherche notamment de possibles complices à Yassin Salhi, au moins une autre personne a été interpellée, selon l'AFP.

    «Un véhicule a été repéré en train de faire des allers-retours suspects en périphérie de l'enceinte, son numéro d'immatriculation a été relevé et son propriétaire a été identifié. Il a été arrêté», a déclaré cette source. Le lien entre cette personne et l'autre suspect n'est en revanche pas encore établi.

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    «Le terrorisme islamiste a frappé une nouvelle fois en France», a déclaré ce vendredi Manuel Valls. Le Premier ministre va écourter son voyage en Amérique du Sud.

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    Le préfet de Vienne a apporté quelques précisions sur la manière dont le coupable a pu rentrer sur le site de l'usine.

    «On ne peut pas accéder à ces sites industriels librement. C'est un véhicule qui bénéficiait d'un agrément pour entrer dans le site en question. La procédure a été respectée mais les circonstances prouvent que c'est peut-être au sein même de l'entreprise intervenante qu'était logée la menace.»

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    Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a exprimé son soutien à la France sur son compte Twitter.

    Condeno firmemente el atentado cometido en Lyon. La barbarie tendrá siempre enfrente a la unión de los demócratas. #España con #Francia. MR

    «Je condamne fermement l'attaque survenue à Lyon. les démocrates feront toujours front contre la barbarie. L'Espagne est avec la France.»

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    L'ancien chef de l'État et président des Républicains Nicolas Sarkozy s'est également exprimé dans un communiqué.

    Jamais la République ne cédera face à la barbarie terroriste - NS #Isère

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    Bernard Cazeneuve identifie le suspect arrêté, un certain «Yassin Salhi».

    «Une personne a été assassinée, décapitée. (...) L'identité du criminel est en cours de précision mais nous savons déjà qu'il pourrait s'agir de "Yassine Sali" (l'orthographe du nom n'a pas été précisée). Ce personnage avait fait l'objet d'une fiche S pour radicalisation qui n'a pas été renouvelée en 2008. Il n'avait pas de casier judiciaire.»

    «C'est un individu qui résiderait dans la région lyonnaise à St Priest (...) Qui est un personnage qui a fait l'objet d'une fiche S en 2006 et qui n'a pas été renouvelée en 2008. Il a été en lien avec la mouvance salafiste mais n'avait pas été identifié comme ayant des activités à caractère terroriste.»

    Bernard Cazeneuve a également évoqué la possible existence de complices.

    «Des personnes qui ont pu participer à ce crime ont été mises en garde à vue. L'enquête dira s'ils sont impliqués et, s'ils le sont, de quelle manière. L'auteur supposé de ce crime a été neutralisé par un pompier du SDIS. La victime est en cour d'identification.», a ajouté le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.

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    François Hollande parle d'un «attentat»

    Le président a réagi à l'attaque depuis Bruxelles, avant de rentrer en France:

    «Cet attentat c'est un véhicule conduit par une personne, peut-être accompagnée d'une autre et qui à vive allure se projette sur cet établissement classé SEVESO et contenant des bouteilles de gaz. L'intention ne fait pas de doute, c'est de provoquer une explosion. L'attaque est d'une nature terroriste dès lors qu'il a été retrouvé un cadavre décapité avec des inscriptions.»

    Au moment où je parle il y aurait un mort et deux blessés. Le ministre de l'Intérieur s'est immédiatement rendu sur place avec le procureur. L'individu suspecté d'avoir commis cet attentat a été arrêté et identifié. Des moyens considérables ont été déployés dans la région. Les sites SEVESO ont été protégés encore davantage et toutes les dispositions ont été prises pour éviter tout drame supplémentaire.»

    La vidéo:

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    Le site industriel visé (...) ne présente pas de risque majeur d'explosion. Les gaz entreposés sont l'azote, l'oxygène et l'argon. La préfecture a pris la main sur la gestion de la crise.
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    Aux abords de l'usine Air Products, les forces de l'ordre et les gendarmes sont déployés.

    Crédit (PHILIPPE DESMAZES / Getty)

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    Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian qualifie l'attaque de «nouvel attentat terroriste»

    L'AFP rapporte qu'écourtant sa visite sur un site industriel à Bordes, dans les Pyrénées-Atlantiques, Jean-Yves Le Drian a dit aux salariés:

    «Malheureusement, un nouvel attentat terroriste vient de se produire, je suis donc obligé d'écourter ma visite»

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    L'infographie publiée par l'agence Visactu rappelle que l'usine Air Products est installée à Saint-Quentin-Fallavier depuis janvier 1982.

    Attaque terroriste en #Isère : le site #AirProducts où s'est déroulé l'attaque. Une entreprise en Isère depuis 1982.

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    Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian annonce la tenue d'un conseil de défense ce vendredi à 15 heures à l'Élysée.

    Attentat en #Isère : un Conseil de défense réuni à 15H00 à l'@Elysee (@JY_LeDrian).

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    François Hollande va rentrer de Bruxelles, rapporte Camille Langlade de iTélé:

    .@fhollande devrait s'exprimer avant 13h depuis Bruxelles et rentrer à Paris en tout début d'après-midi. #Attentat #Isère @itele

    .@fhollande et Merkel ont regardé ensemble les images de l'attentat, son entourage le dit "choqué" par ces images. @itele #Attentat #Isère

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    Air Products attaquée dépendait de la directive SEVESO (seuil bas) pour le risque industriel http://t.co/75MK2b9198

    Le site Air Products de Saint-Quentin-Fallavier est classée Seveso comme d'autres entreprises à proximité. Cette entreprise doit donc respecter des règles de sécurité strictes à cause de son «risque industriel» potentiel.

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    La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête sur Saint-Quentin-Fallavier:

    #SaintQuentin Fallavier:la section antiterroriste du parquet de Paris vient de se saisir de l'enquête.Le parquet de Paris se rend sur place.

    Dans son communiqué, le procureur de la République de Paris détaille:

    Une enquête en flagrance, confiée à la Sous-direction anti terroriste (SDAT) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) est ouverte des chefs de:

    • assassinat et tentatives d'assassinats en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste ;

    • destruction, dégradation par l'effet d'une substance explosive en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste ;

    • association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d'atteinte aux personnes.

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    La députée socialiste de la 10e circonscription de l'Isère a tweeté cette photo d'elle devant l'usine:

    L'horreur frappe à Saint Quentin Fallavier, je suis sur place pour accueillir le ministre de l'Intérieur

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    Une salle polyvalente a été ouverte dans la commune de La Verpillière (située à moins de 10km de Saint-Quentin-Fallavier) pour accueillir les éventuelles personnes blessées ou choquées, confirme la mairie de La Verpillière à BuzzFeed.

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    Selon les versions, un à deux hommes seraient responsables de l'attaque. Un suspect a été arrêté, selon l'AFP et FranceTV Info.

    En revanche, «aucun élément ne corrobore pour l'instant l'implication de Daech», indique une source au ministère de l'Intérieur à Libération. L'attaque n'a en effet pas été revendiquée pour l'heure.

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    Le Premier ministre Manuel Valls ordonne une «vigilance renforcée» sur tous les sites sensibles de Rhône-Alpes, indique son entourage à l'AFP.

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    Avlis, 24 ans, qui travaille dans la zone, a publié une vidéo de la zone industrielle bouclée par les gendarmes.

    #SaintQuentinFallavier #Attentat #airproduct

    Elle précise à BuzzFeed: «Je travaille juste à côté, j'étais avec un client quand j'ai appris la nouvelle. Sur place, les gens disent qu'une voiture a forcé le barrage de l'usine.»

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    Sur place, selon Le Dauphiné Libéré on «évoque un attentat». Le quartier de l'usine visée, la société Air Products, a été bouclé par les forces de l'ordre.

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    Contacté par BuzzFeed France ce vendredi matin, le bureau du procureur de Vienne refuse de s'exprimer sur le sujet pour le moment.

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    L'entourage du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve annonce à l'AFP qu'il se rend «immédiatemment» sur place.

    Saint-Quentin-Fallavier > Bernard Cazeneuve se rend "immédiatement" sur place

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    Peu d'informations sur cette attaque ont été confirmées pour l'heure. Voici les éléments dont nous disposons pour l'instant:

    • Un homme a fait exploser des bonbonnes de gaz ce vendredi matin dans une usine à Saint-Quentin-Fallavier, dans le nord de l'Isère. Il y a fait exploser plusieurs bonbonnnes de gaz. Plusieurs personnes ont été blessées.

    • Un corps décapité a été retrouvé près de cette usine.

    • L'auteur présumé de l'attaque aurait brandi un drapeau avec des inscriptions en arabe, présenté comme un «drapeau islamiste» par une «source proche du dossier» contactée par l'AFP.

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